Arrivée à Guilin sous la pluie, ce qui ne nous motive pas vraiment pour aller visiter cette ville pourtant à taille humaine.

On se terre donc à l'auberge pour faire le blog et prendre un peu de repos. Malheureusement la salle commune n'a pas de chauffage et il y fait plus froid que dehors. On fait même une coloc avec un rat.

Il fallait bien sortir pour manger alors on trouve un petit restaurant qui fait un joli plat surprise à Julia et Laurane. La dame essaiera même de nous faire payer le sopalin et les pots en carton.

Après 3 jours sympas à Guilin, on prend le bus jusque Yangshuo qui se situe 01h30 au sud de Guilin. Cette petite ville est réputée pour ses magnifiques paysages de montagnes karstiques le long de la Li River. Nous tombons a la bonne période pour visiter la région puisqu'elle est très vite envahie lors de la saison touristique.

On a vraiment un coup de coeur pour cette ville, ses petites ruelles pavées, les montagnes illuminées qui entourent la ville... on regrettera aussi la nourriture excellente, en particulier les sortes de pancakes et les noodles du Red Star.

Pour commencer notre découverte de Yangshuo et ses alentours, on décide de faire une balade sur la Li River à bord d'un "radeau". Après 40min de minibus tout terrain où notre derrière est mis à rude épreuve, nous arrivons à l'embarcadère. C'est parti pour 1h30 sur la rivière avec 2 arrêts pour mieux admirer les montagnes se reflétant dans l'eau claire, et apercevoir les scènes de vie quotidiennes : lessive, bain des buffles...

Vraiment superbe.

Pour notre dernier jour complet à Yangshuo, on loue des vélos (magnifiques les vélos !) pour aller jusqu'à la Golden Water Cave sur les conseils de David, un touriste malaisien rencontré sur le bamboo raft. Au programme, visite de la jolie grotte, bain de boue et bain bouillant.

Effectivement la grotte est très belle et mise en valeur avec des jeux de lumières. Puis, dans la pénombre, on enfile nos maillots de bain et on se jette (pas trop rassurées quand même) dans le bain de boue. L'expérience est plutôt bizarre et on a probablement l'air de gamines mais on est que toutes les trois alors super. Comme la boue est plutôt froide, on va vite fait au bain bouillant où on reste un loooong moment.

Ensuite, on décide de se rendre à vélo là où on avait pas pu aller pendant notre randonnée. Après 2h30 à rouler dans la campagne sous le soleil, on se dit que, selon notre super carte, on ne doit plus être loin. C'est sans compter l'échelle de m****e. On arrive dans des petites routes de montagnes qui montent dur et qui semblent ne jamais finir.

C'est au cours d'une de ces montées, dans laquelle on a comment dire calé que Julia décide d'arrêter un camion qui accepte de nous emmener nous et nos vélos dans sa remorque. Notre sauveur. On peut même admirer sans se fatiguer les belles plantations de thé qu'on a tant cherché. Notre chauffeur nous dépose à la sortie d'un petit village. Yangshuo est encore loin mais on a à peine fait 100m qu'une moto avec une remorque nous propose de nous emmener jusque Yangshuo. Il faut pas nous le dire 2 fois. C'est reparti donc, avec en prime des kumkat à grignoter.

Durant ces 5 jours à Yangshuo, nous aurons dormi 2 nuits en auberge (il semblerait que notre ami le rat de Guilin nous ait suivi) et 2 nuits chez notre hôte Couchsurfing Bason que l'on remercie encore.

Le dernier jour est dédié à la mise à jour du blog tranquillement en terrasse et ce soir départ pour Hong Kong !

Après avoir quitté l'appart douillet de Jeff, on décide de se rendre à la réserve naturelle de Jiuzhaigou dont on a ouïe-dire qu'elle était magnifique : montagnes se reflétant dans les eaux translucides, forêts luxuriantes... une vraie carte postale quoi !

RATÉ ! Grâce à un chauffeur de bus un peu lent d'esprit, probablement le seul de la ville et peut-être même de la Chine, nous manquons de peu notre bus pour ce petit paradis.

C'est pas grave, on en verra d'autres des paradis ! On choisit donc de continuer notre descente vers le sud (et vers le chaud !) et prenons le bus pour la "petite" ville de Luzhou avec l'aide d'un étudiant chinois. En fait on ne sait pas vraiment où on va mais on y va.

C'est en arrivant à Luzhou qu'on décide de démarrer l'autostop. 

On trouve 2 cartons dans les poubelles, on se lance dans l'écriture du chinois pour le nom des villes et c'est parti. On se poste le long d'une sorte de 4 voies et on tend le pouce.

Bon. Pas très concluant ce stop.

En 2h30, plus de 10 voitures s'arrêtent et ils faut à chaque fois ré-expliquer le principe de l'autostop puisqu'il est quasi inconnu en Chine. 

En fin d'après-midi, un petit attroupement se forme avec 3 voitures, des balayeurs et des piétons curieux. Nous nous aidons d'une traduction en chinois voulant à peu près dire : "bonjour, nous souhaitons aller à Guiyang mais nous n'avons pas beaucoup d'argent. Si vous allez dans cette direction, pouvons-nous venir avec vous ?"

Les chinois passent parfois 15min au téléphone pour essayer de nous aider, ou alors nous proposent de nous emmener à la gare mais ne comprennent pas vraiment ce qu'on veut.

La nuit commençant à tomber, on décide d'inaugurer la tente. Campement le long de la route, cachées derrière un buisson. Un peu frisquet la nuit quand même d'après Julia et Laurane. Selon Camille par contre c'était plutôt pas mal.

Après une deuxième session de stop dans la matinée toujours sans succès, on se retrouve à prendre le bus à nouveau. Oui parce que ça caille quand même eh.

Une fois arrivées à Guiyang, de nouveau la galère. Il fait nuit, il fait froid, il pleut, il fait faim et on trouve pas d'hôtel. Oui parce que certains hôtels, tout comme certains taxis, n'acceptent pas les étrangers.

Alors merci à ce chinois anonyme d'avoir pris 1h de son temps à marcher dans la ville pour nous aider.